vendredi 20 janvier 2012

né un 22 janvier : Gotthold Ephraim Lessing,


Gotthold Ephraim Lessing, né le 22 janvier 1729 à Kamenz en Saxe et mort le 15 février 1781 à Braunschweig dans le Brunswick, est un écrivaincritique etdramaturge allemand.


Fils d’un pasteur et théologien réputé de Lusace, Lessing est l’aîné de dix garçons. Déjà lecteur assidu à douze ans, il entre dans la célèbre Furstenschule (école des nobles) de Saint Afra de Meissen où il acquiert une bonne connaissance du grec, du latin et de l’hébreu. À cette époque, son admiration pour Plaute et Térence lui donne envie d’écrire des comédies. À l’automne 1746, il entre à l’université de Leipzig pour y étudier en théologie, mais ses vrais centres d’intérêt sont la littérature, laphilosophie et l’art. Il se livre aux exercices qui développent la force et la souplesse du corps, fréquente le théâtre et se lie avec les comédiens. Après avoir étudié quelque temps la médecine et les mathématiques, il s’installe, en 1747 chez son cousin l’écrivain Mylius, un auteur comique avec qui il débute au théâtre.
Devenu l’ami des écrivains Mylius et Weiße, dont les opinions peu orthodoxes eurent sur lui de l’influence, son père, affligé de cette direction d’esprit, le rappela subitement auprès de lui. Après avoir reconnu que son fils avait acquis des connaissances solides et variées, il voulut lui faire reprendre ses études théologiques. Lessing retourna donc à Leipzig, puis passa à Berlin, où il resta trois ans, et à Wittemberg, où il étudie la philologie. En 1752, il obtient une maîtrise de lettres, ce qui lui permet de vivre de sa plume et devient précepteur. Cette petite ville lui étant devenue insupportable, il retourne à Berlin en 1753 où il se lie étroitement avec RamlerNicolaivon KleistSulzer et surtout Mendelssohn, etc. De 1756 à 1758, il voyage en Angleterre.
Lessing fit ensuite à Leipzig un séjour de trois années, qui comptent parmi les plus actives et les plus fécondes de sa vie. En 1760, il accompagna, en qualité de secrétaire, le général de Tauenzien à Breslau, revint de nouveau à Berlin en 1765, et alla, deux ans plus tard, fonder à Hambourg un théâtre national, qu’il ne put soutenir deux ans, mais qui, malgré son insuccès, accrut sa réputation littéraire. Il essaya aussitôt, mais non moins infructueusement, de fonder une librairie savante à Hambourg. En 1769, il devient membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin. Enfin, en 1770, il devint bibliothécaire et conseiller àWolfenbüttel, où le prince héréditaire de Brunswick, Ferdinand, l’établit libéralement, en disant qu’il ne mettait pas Lessing au service de la bibliothèque, mais la bibliothèque au service de Lessing.
Il visita l’Italie vers cette époque. Ses dernières années furent remplies par des controverses théologiques, dans lesquelles il prit contre Goetze le parti de la tolérance. En 1776, Lessing avait épousé une veuve, Eva König, avec qui il était lié depuis plusieurs années, et qui mourut en 1778 en mettant au monde un enfant qui ne put vivre. À partir de ce moment, il devient dépressif et s’éteindra le 15 février 1781.
...
Lessing a surtout marqué sa trace dans la littérature allemande par ses travaux de critique et ses écrits didactiques ou de controverse où éclata son originalité comme écrivain. Là, sa langue est un modèle de clarté, de vivacité, d’agrément et souvent de force. Il a au plus haut point le sentiment de l’art et de ses rapports avec la nature et la vie. Ayant subi l’influence des critiques français de l’école encyclopédique, Lessing était, dans l’art, réaliste par tendance autant que par système, et en philosophie, proche du scepticisme de Bayle et de Voltaire. La vue de la stérilité produite en Allemagne par l’imitation servile de la littérature française lui faisant préférer les auteurs anglais, il professa pour Shakespeare la même admiration que Klopstock pour MiltonGermaine de Staël l’a parfaitement caractérisé lorsqu’elle a écrit que « Lessing écrivit en prose avec une netteté et une précision tout à fait nouvelles. La profondeur des pensées embarrasse souvent le style des écrivains de la nouvelle école ; Lessing, non moins profond, avait quelque chose d’âpre dans le caractère qui lui faisait trouver les paroles les plus précises et les plus mordantes. Il était toujours animé dans ses écrits par un mouvement hostile contre les opinions qu’il attaquait, et l’humeur donne du relief aux idées. Il s’occupa tour à tour du théâtre, de la philosophie, des antiquités, de la théologie, poursuivant partout la vérité, comme un chasseur qui trouve encore plus de plaisir dans la course que dans le but. Son style a quelque rapport avec la concision vive et brillante des Français ; il tendait à rendre l’allemand classique... C’est un esprit neuf et hardi, et qui reste néanmoins à la portée du commun des hommes ; sa manière de voir est allemande, sa manière de s’exprimer européenne. Dialecticien spirituel et serré dans ses arguments, l’enthousiasme pour le beau remplissait pourtant le fond de son âme ; il avait une ardeur sans flamme, une véhémence philosophique toujours active, et qui produisait, par des coups redoublés, des effets durables. »

...
source principale : wikipédia
Bibliographie
  • Détails sur le produit Les Juifs (1749) -  " C'était le résultat d'une étude très sérieuse de l'ignominieuse oppression dans laquelle un peuple est contraint de gémir et qu'un Chrétien, à mon sens, ne peut pas considérer sans une certaine déférence. De ce peuple, me disais-je, sont sortis autrefois tant de héros et de prophètes et aujourd'hui on doute de rencontrer en son sein un homme honnête ? Mon goût du théâtre était alors si grand que tout ce qui me passait par la tête se transformait en comédie. J'eus donc bientôt l'idée de tenter une expérimentation : quel effet cela aurait-il sur scène de montrer au peuple la vertu là où il ne s'attend pas du tout à la trouver. Je suis curieux d'entendre le jugement qu'on va porter sur moi ".
  • Miss Sara Sampson (1755)
  • Faust (vers 1759). "Demeuré à l'état de fragment. Drame réaliste bourgeois substituant à Méphistophélès un mauvais conseiller".
  • Traités sur la fable (1759), Paris, Vrin, 2008.
  • Sur la réalité des choses en dehors de Dieu (Über die Wirklichkeit der Dinge ausser Gott, 1763). Trad. fr. in Herder, Dieu. Quelques entretiens, Paris, PUF, 1998, p. 127-160. "Philosophie religieuse de Lessing qui devait beaucoup à Spinoza" (P. Grappin).
  • Laocoon ou Des limites respectives de la poésie et de la peinture (1766-1768), trad. fr. Paris, Hermann, 1990.
  • Minna von Barnhelm (1767), Paris, Éditions José Corti, 1997. "Comédie sérieuse".
  • La Dramaturgie de Hambourg (1767-1769), trad.fr., Bruxelles, Klincksieck, 2009.
  • Comment les Anciens représentaient la Mort (1769), Paris, Hermann, 1968 (avec Laocoon).
  • Emilia Galotti (1772), trad. P. Sucher, Paris, Aubier-Montaigne, 1940. "Tragédie de la vertu et de l'honneur" (P. Grappin)
  • Sur la preuve de la force et de l'Esprit (1777).
  • Détails sur le produit Nathan le Sage (1779), trad.fr., Paris, Aubier, 1993.-  Jérusalem. De retour de Babylone, Nathan, richissime commerçant juif, apprend qu'un templier a sauvé sa fille des flammes. Le templier doit la vie au sultan, Saladin, qui revoit en lui son frère.
    Lessing, figure de proue du rationalisme, transpose la lutte au théâtre. Il "réunit" lors de la troisième croisade (au XIIe siècle) les trois grandes religions monothéistes à travers leurs représentants majeurs et développe sa pièce comme un stratège supérieur livrerait bataille, sans jamais se départir d'une sérénité supérieure, proche du merveilleux. Dernière pièce de l'auteur, elle en est aussi la plus achevée, déterminante pour la dramaturgie allemande. Le propos aussi tranchant que subtil – on y joue beaucoup aux échecs, et même on y "joue avec le jeu" – s'articule sur une mécanique dramatique redoutable : obligations, liens cachés, dépendances, cas de conscience religieux… dont toujours la sagesse s'affranchit par sa seule limpidité. La traduction de l'allemand, de F. Rey, a été conçue pour le jeu théâtral. Elle rend au mieux la saveur et les effets de la langue du grand dramaturge allemand.
  • Ernst et Falk. Dialogues maçonniques (1778-1780) (édition du texte intégral établie et traduite de l'allemand par Lionel Duvoy à paraître chez Dervy en avril 2011).
  • L'Éducation du genre humain (1780), trad. fr. P. Grappin, Paris, Aubier, 1946 (suivi de : Dialogues maçonniques).
  • Théâtre complet de Lessing, trad. Félix Salle, 1870, 3 t.

encore rien lu de cet auteur, mais Nathan le Sage est au programme en 2012... reste à l'acheter...

Détails sur le produit

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire